Représentation des personnages enfantins non blancs dans les albums jeunesse publiés en France entre 2010 et 2020 – le mémoire

Après des mois de non-corpus¹ je suis enfin venue au bout du vrai. J’ai soutenu mon mémoire le 2 septembre, et vous pouvez le retrouver juste ici.

Conclusions

Peut-être que je ferai une synthèse plus complète de mon mémoire un jour². Mais je peux déjà vous donner une conclusion rapide ici. Sur mes 173 albums avec un personnage enfantin non blanc³ 52 seulement ont un récit se déroulant dans un contexte actuel et occidental, avec une thématique non-liée à la race ou à des sujets “de société” (pauvreté, guerre, immigrations, etc.). Et bien que ce soit une augmentation comparée à l’étude de Nathalie Thierry et Véronique Francis (2015⁴ ) (13/159), il s’agit majoritairement de traductions (31/52). Ce qui, dans un secteur qui ne publie que 10% de traductions par an, est anormal.

Quant à la représentation d’une expérience singulière, non-universelle, Nathalie Thierry et Véronique Francis n’en avait trouvé aucune. Je n’en ai trouvé qu’une : Comme un million de papillons noirs (oui, toujours lui).

Il apparait donc qu’il n’y a pas d’augmentation de création d’albums avec des personnages enfantins non-blancs, et que même les rachats de droits ne permettent pas la publication de récits diversifiés et non-universalistes.

1. #1, #2, #3, #4, #5, #5bis, #6 [↩]
2. Après avoir dormi 354 heures. [↩]
3. https://genreed.hypotheses.org/95 [↩]
4. Thiery, Nathalie et Francis, Véronique. Figures et représentations de l’enfant noir dans les albums pour la jeunesse. Revue de recherches en éducation, n°55, 2015. [↩]

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